Cet été, Reiner Weiskirchen sillonne l’Europe, où il traque les jouets de plage défectueux pour un laboratoire de recherche allemand.
Ces jouets proviennent le plus souvent d’usines chinoises ; en France, les normes de production sont bien plus strictes.
Envoyé spécial a accompagné l’expert en caméra cachée pendant sa sélection de jouets gonflables à analyser : bouées, sièges pour bébés, brassards…
Envoyé spécial : Alerte aux bouées tueuses ou toxiques
Alerté par les couleurs vives d’une bouée et l’absence du logo « CE » qui l’autoriserait en être vendue en Europe, Reiner ouvre l’emballage… et une odeur « vraiment mauvaise » lui saute à la gorge. De quoi envoyer illico le produit au labo pour des tests chimiques.
Du cadmium, des solvants, des phtalates…
À Cologne, l’expert recherche dans son laboratoire des composés toxiques tels que métaux lourds (cadmium, responsable d’intoxications du foie), solvants allergènes ou très cancérigène chlorure de vinyle. Les plus dangereux sont les phtalates, des perturbateurs endocriniens qui agissent comme des hormones. Leur simple contact peut modifier la croissance des enfants. Les résultats de la bouée suspecte tombent : plus de 11 % de phtalates (le maximum autorisé en Europe est de 0,1 %) !
Après le plastique, les tests mécaniques. Reiner se jette à l’eau pour tester les bouées-sièges à l’aide d’un mannequin de la taille d’un enfant de 3 ans. Certaines, insuffisamment stables, peuvent faire basculer un petit, qui sera incapable de se redresser.
Les plus grands, eux, resteraient coincés dans la bouée tête en bas et se noieraient forcément.