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Les risques en eaux vives.

Les principaux risques en eaux-vives

Les risques naturels

Les dangers naturels dépendent beaucoup des niveaux d’eau et des conditions. Ils peuvent ainsi apparaitre et disparaitre au gré des crues et des décrues et s’avérer plus ou moins périlleux selon la force du courant.

Le drossage

Le drossage désigne le mouvement naturel suivi par le courant lorsque la rivière décrit une courbe. Il peut en résulter deux dangers principaux : le risque de se faire plaquer par la pression de l’eau contre l’extérieur du virage avec de grandes difficultés, voire une impossibilité à s’en extraire, et celui de se coincer dans un élément naturel dénudé par le courant (souche, rocher, anfractuosité).

Le rappel

Également appelé « machine à laver », le rappel désigne un mouvement d’eau qui se crée lorsqu’un courant franchit un seuil et que deux conditions sont cumulées : une inclinaison particulière et une vitesse spécifique. Il n’est pas nécessaire que le débit soit très important ou le seuil très haut, ce qui rend la situation difficilement prévisible pour les non-initiés.

Comme son nom l’indique, un rappel crée un mouvement de rotation dans lequel tout objet tend à se retrouver coincé avant de se voir rejeté, ce qui peut se produire bien trop tard pour éviter la noyade.

Le siphon

Un siphon désigne un blocage de l’eau en surface, quelle qu’en soit la raison (rochers, arbres tombés, etc.), qui engendre le passage du courant en-dessous de l’obstacle.

Le danger principal est d’être aspiré vers le fond par le mouvement d’eau sans pouvoir remonter à la surface, auquel se cumule le risque de coincement.

Le coincement

Le lit d’une rivière n’est jamais plat ! On y rencontre de nombreux obstacles, tels de gros rochers ou même des arbres, dans lesquels il est possible de se retrouver coincé, notamment lorsque l’on essaie de marcher au fond. Le courant continuant d’entrainer le reste du corps, il se produit un basculement en avant, qui engendre la noyade en cas d’impossibilité de dégager le membre coincé.

La cravate

La cravate désigne le pliage d’un bateau contre un caillou ou entre deux cailloux. Dans le premier cas, l’embarcation se retrouve littéralement plaquée par le courant de part et d’autre du rocher et, s’il s’agit d’un kayak ou d’un canoë, suffisamment déformée pour empêcher son occupant de s’en extraire. Dans le second cas, le bateau est compressé à l’avant et à l’arrière et se plie par le milieu, se refermant sur le navigateur. Devenue extrêmement rare, sans doute grâce au développement de matériaux de plus en plus performants, la cravate pourrait se produire lors de l’utilisation d’une embarcation de moindre qualité sur un parcours particulièrement dangereux.

Les risques artificiels

Même s’ils sont visibles, les dangers artificiels constituent des zones de risques permanents, difficiles à appréhender sans connaissances préalables.

Les barrages

Les barrages sont généralement infranchissables, mais souvent pourvus de glissières permettant le passage des embarcations. Les principaux dangers liés à leur présence sur les rivières sont les rappels créés en aval et, occasionnellement, l’existence de siphons (par exemple lors de l’utilisation de vannes à crémaillère). Il est nécessaire de débarquer en amont pour repérer leur configuration et décider de la conduite à tenir.

 

Les lâchers d’eau

Les centrales hydroélectriques procèdent à des lâchers d’eau, lesquels ne font pas nécessairement l’objet d’un avertissement préalable. Une grande quantité d’eau se voit subitement déversée dans la rivière, ce qui engendre une montée soudaine du niveau en aval, avec une augmentation importante du débit. Un environnement qui paraissait calme devient alors mouvementé. Les risques principaux sont une perte de maîtrise liée à l’évolution des exigences techniques du milieu et l’impossibilité de rejoindre rapidement une rive.

Les ponts

La présence de piliers dans les cours d’eaux engendre des risques de cravate (voir ci-dessus) et génère souvent des embâcles (accumulations naturelles de matériaux – bien souvent des branchages -) à l’origine de siphons et de coincements.

(sources TOM RATING)
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