Les gilets de sauvetages 275 N / EN 399
La présente norme a été élaborée à l’usage des personnes exerçant une activité sur l’eau ou à proximité de l’eau.
Les gilets de sauvetage fabriqués et entretenus selon cette norme protègent raisonnablement de la noyade une personne qui, pour une raison pour une autre n’est plus en mesure de se débrouiller tout seul, et est soumise à des conditions qui nuisent normalement à l’efficacité des gilets de sauvetage de moindre flottabilité.
La présente norme admet que la flottabilité d’un gilet de sauvetage puisse être obtenue à l’aide de différents matériaux, certains d’entre eux pouvant nécessiter une préparation avant l’entrée dans l’eau (par exemple, le gonflage de chambres à l’aide d’une bouteille de gaz ou a la bouche, cependant ce type l’équipements de flottabilité se divise en deux grandes catégories, ceux qui nécessitent une action de l’utilisateur pour réaliser la flottabilité (par gonflage buccal ou à l’aide de gaz) et ceux qui procurent une flottabilité complète sans aucune intervention de l’utilisateur (équipements composés de matériaux à flottabilité inhérente ou a gonflage entièrement automatique), voire combinent les deux techniques.
Contrairement la norme relative au gilets de sauvetage de flottabilité 150N , les gilets de sauvetage à gonflage buccale et ceux qui n’ont qu’une flottabilités inhérente ne sont pas admis cependant, les gilets de sauvetage dont la flottabilité est obtenu à la fois par la présence de matériaux à flottabilité inhérentes et par gonflage au gaz sont admis dans le cadre de la présente norme.
Les gilets de sauvetage à gonflage automatique sont prévus pour assurer la sécurité des personnes susceptibles de tomber a l’eau accidentellement; par contre, il convient de n’utiliser les gilets de sauvetage gonflage manuel que s’il est certain que l’utilisateur aura suffisamment de temps pour obtenir la flottabilité complète.
En toute circonstance, il convient que l’utilisateur s’assure que le mode de fonctionnement du gilet de sauvetage correspond à l’utilisation spécifique qui en est faite. La conformité à la présente norme d’un gilet de sauvetage n’implique pas qu’il convienne dans toutes les circonstances. la nécessité d’un entretien régulier est un autre facteur d’importance capitale dans le choix et l’utilisation de gilets de sauvetage spécifiques.
La présente norme a pour but de servir de guide aux fabricants, acheteurs et utilisateurs de ce type de matériel de sécurité, en garantissant que cet équipement offre effectivement à l’usage un niveau de performances efficace.
Le port d’un gilet de sauvetage sert essentiellement à :
a) soutenir l’utilisateur dans l’eau, dans des conditions de sécurité raisonnables, surtout si la personne est dans l’incapacité de nager, si elle est épuisée, blessée ou handicapée d’une façon ou d’une autre.
Dans le cas de gilets de sauvetage à gonflage automatique, être opérationnel sans aucune intervention de la part de l’utilisateur, si ce n’est d’avoir enfilé le gilet
b) permettre à l’utilisateur de se déplacer dans l’eau sans être gêne
c) soutenir l’utilisateur, lui permettant ainsi de ne pas s’épuiser à nager
d) faciliter le sauvetage de l’utilisateur
Il convient qu’un gilet de sauvetage offre une flottabilité suffisante, soit léger sans; être inutilement volumineux et laisse la liberté de mouvements.
Il convient d’être sûr, de fournir une assistance effective dans l’eau, et de permettre à l’utilisateur de nager ou d’agir pour lui même ou pour les autres.
Il convient que la valeur de flottabilité spécifiée et sa répartition permettent à l’utilisateur de. flotter avec la bouche et le nez hors de l’eau et dans une attitude correcte, le tronc incliné vers l’arrière.
Certaines circonstances peuvent nuire à l’efficacité d’un gilet de sauvetage, comme des conditions de temps extrêmes ou le port de vêtements fournissant (intentionnellement ou non) une flottabilité supplémentaire, comme les vêtements de plongée.
Il convient que les utilisateurs, propriétaires et employeurs s’assurent que tout vêtement ou équipement supplémentaire porté en même temps que le gilet de sauvetage ne diminue pas son efficacité.
De même, certains gilets de sauvetage peuvent s’avérer moins efficaces à des températures extrêmes, bien qu’en totale conformité avec la présente norme.
Leur efficacité peut aussi être affectée par d’autres conditions d’emploi, comme l’exposition à des produits chimiques ou les travaux de soudure, d’où la nécessité éventuelle d’une protection supplémentaire pour satisfaire aux prescriptions spécifiques.
Si l’on veut utiliser un gilet de sauvetage dans ces conditions, il convient de s’assurer qu’il conservera ses qualités.
La norme admet également que le gilet de sauvetage fasse partie intégrante d’un harnais de sécurité conçu pour satisfaire à la norme européenne.
Les gilets de sauvetage peuvent aussi faire partie intégrante d’un vêtement plus élaboré, destiné par exemple
à fournir une protection thermique pendant l’immersion ;dans ce cas, l’ensemble doit être porté complet pour satisfaire à la présente norme.
La présente norme a spécialement pour objet de prendre en considération ces facteurs qui peuvent nuire à l’efficacité du des gilets de sauvetage de moindre flottabilité.
Cependant, elle ne garantit pas une efficacité absolue en toutes circonstances, bien que la marge de sécurité offerte soit beaucoup plus importante.
Parmi les qualités requises d’un gilet de sauvetage, il a également été prêté attention à la durée de
vie potentielle que l’utilisateur peut en attendre.
Il convient qu’un gilet de sauvetage conforme aux spécifications soit solide de par sa fabrication et le matériau employé ; par contre, sa durée de vie potentielle dépend essentiellement de ses conditions d’utilisation et de stockage, qui sont de la responsabilité du propriétaire, de l’utilisateur et/ou de l’employeur.
De plus, bien que les essais d’efficacité soient censés évaluer son efficacité en situation réelle, ils ne prétendent p
as simuler exactement la réalité.
Par exemple, le fait qu’un équipement satisfasse aux essais de retournement décrits ne garantit pas qu’il permettra de retourner un utilisateur inconscient portant des vêtements imperméables, bien que les prescriptions de flottabilité le garantissent normalement dans la grande majorité des cas.