Un scientifique de la Nouvelle-Écosse, Paul Brodie, a contribué à développer une combinaison de survie légère destinée aux pêcheurs et à toute autre personne qui gagne sa vie sur l’eau.
« C’est une combinaison de travail, pas une combinaison de survie [traditionnelle], ces gros habits que l’on enfile avant de sauter d’une plateforme pétrolière [en situation d’urgence] », dit-il.
C’est un habit que vous pouvez porter [en tout temps] et si quelque chose arrive, vous êtes prêts.
Paul Brodie, un ancien scientifique de Pêches et Océans Canada, affirme que trop souvent les pêcheurs remisent leurs combinaisons de survie en attendant une situation d’urgence. Mais lorsque l’urgence survient, ils n’ont bien souvent pas le temps de les enfiler.
L’habit qu’il a aidé à développer n’entrave pas les mouvements de ceux qui le portent. Il s’agit donc d’un uniforme de travail qui peut aussi leur sauver la vie en cas d’urgence.
L’habit déjà disponible sur le marché
Il a été testé au Danemark et est déjà produit en Lettonie pour trois fabricants, 66°North, Seamaster et Hansen Protection.
L’habit pèse moins de 3 kg, est fait d’un tissu similaire à celui utilisé pour des coupe-vents et a des manchettes en néoprène et des fermetures éclair surdimensionnées. Il est doté d’une valve qui permet à ceux qui le portent de souffler de l’air dans la partie supérieure de l’habit, pour augmenter sa flottabilité.
Des courroies dans les poches peuvent être attachées ensemble pour donner une prise à des secouristes.
Selon Paul Brodie, l’habit ainsi équipé va permettre à son utilisateur de flotter et même de conserver assez de flexibilité pour aider d’autres naufragés.
Comme il n’est pas le concepteur principal de cet habit – ce rôle revient à un collègue norvégien, Arvid Paasche – il ne tirera aucun revenu de sa vente. Mais il tient à en faire la promotion parce qu’il pourra sauver des vies, dit-il, dans bien des communautés côtières.
L’habit sera utile à quiconque part en mer ou travaille simplement sur un quai, selon lui. Il n’est pas encore vendu au Canada, mais le sera d’ici quelques mois. En Norvège, il se vend pour l’équivalent de 280 US $.
Il souhaite qu’un jour, les autorités canadiennes certifient cet habit comme solution de rechange aux lourdes combinaisons de survie qui doivent obligatoirement être présentes sur certains types de bateaux.
D’après un reportage d’Elizabeth McMillan, CBC
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