Un gilet de sauvetage a pour fonction de protéger efficacement une personne tombée à l’eau contre le risque de noyade en maintenant de façon permanente les voies respiratoires hors de l’eau.
Cette fonction doit être assurée dans toutes les situations et en particulier dans le cas d’une personne inconscient ou privé de ses moyens physiques par suite d’un traumatisme accidentel.
Pour être efficace le gilet de sauvetage doit remplir trois conditions suivantes:
Etre capable de retourner et maintenir l’accidenté sur le dos.
Dans des conditions normales, le corps d’uns personne inconsciente bascule vers l’avant du fait du relâchement musculaire du coût et du poids de tête .
Elle flotte en adoptant automatiquement la position de la (figure 1)
Dans cette position, la tête est immergée.
Il est donc nécessaire que le gilet de sauvetage imprime au corps un mouvement de rotation latérale ou verticale (figure 2) et place la victime sur le dos, le visage a l’air libre .
Cette force de retournement est produite par la morphologie du gilet qui doit être dissymétrique pour un retournement latérale ou d’une composition tel qu’il soit impossible de rester sur le ventre pour un retournement verticale.
Posséder une bonne flottabilité.
Le gilet doit maintenir la tête hors de l’eau à une hauteur convenable pour que les voies respiratoires soient hors d’atteinte des mouvements de l’eau.( entre 8 cm et 12 cm).
Théoriquement, une personne normale non habillée, les poumons à moitiés emplis d’air, peut flotter, la bouche et le nez juste hors de l’eau (figure 3), sans avoir à faire de mouvement spécial de natation.
Toutefois si elle vide ses poumons, elle coulera.
Pour maintenir la tête de cette personne complètement hors de l’eau (figure 4), il faudra en eau douce exercer une poussée de bas en haut de l’ordre de 4,5 daN, pour compenser le poids de la tête (en moyenne 6 kg dans l’air), ajouter a la force ascensionnelle de 1,5 daN qui s’exerce sur la partie du corps immergé –
Soit une « flottabilité » supplémentaire de 6 – 1,5 = 4,5 daN.
En définitive l’expérience nous à démontrée qu’un gilet, pour être efficace, doit posséder une flottabilité minimale de 120 N pour permettre le retournement dans un temps suffisamment court, d’une personne habillée normalement.
Les études la marine nationale du STCM 4220-6002 ont démontré que cette flottabilité est portée à 150 N et plus dans le cas d’une personne portant un équipement de travail ou un vêtement de pluie.
Compte tenu des risques d’asphyxie, le gilet doit posséder une force dynamique suffisante soit par matériaux inhérents soit par gonflage d’une vessie, pour que la remontée vers la surface en cas de chute de plus de 3 mètres et le retournement s’effectuent dans un temps de 5 à 10 secondes.
Maintenir le corps en position dorsale inclinée et stable.
En position proche de la verticale, la tète d’un naufragé inconscient risque de retomber la face dans l’eau. Pour éviter ce risque, il est nécessaire que l’inclinaison du dos par rapport à la surface de l’eau soit comprise entre 30° et 60°, car à l’intérieur de cette plage, la tête bascule toujours en arrière sans toutefois être immergée (figure 5)
Cette fonction est obtenue par une répartition appropriée des masses flottantes sous la nuque et sur la poitrine. Le col du gilet en maintenant fermement la tête, peut également lui éviter de basculer sur les côtés.
Il semble souhaitable que la plus grande partie de la flottabilité soit placée à l’avant, au niveau de la poitrine et l’autre partie soit située au niveau de la nuque et calculée de façon a juste maintenir la tête hors de l’eau la répartition conseillée serait de 95 % au niveau de l’avant et de 5 % maximum à l’arrière.
Pour tenir compte des différences morphologiques entre les populations, il semble qu’une répartition 85 % et 15 t% soit en Europe préférable.
Une sangle d’entrejambes ou sous-cutale ou tout autre dispositif approprié maintenant bien en place le gilet dans l’eau, améliorera considérablement le positionnement correct du corps dans l’eau ainsi que le confort de la victime en attente des secours.
Si la flottabilité est produite par des éléments flottants en mousse, le gilet serait nécessairement très volumineux et par conséquent très mal accepté des personnes qui auront a le porter de façon quasi permanente pendant leur travail.
Seuls les gilets gonflables permettent de concilier ces deux exigences contradictoires que sont le confort et l’efficacité. Sous un encombrements faibles, ils peuvent en effet avoir des flottabilités très élevées pouvant dépasser 200 N.
position du corpsavec une aide à la flottaison |
position du corpsavec un gilet de sauvetage 150 N |