« Avec quatre noyades par jour en France, le début de l’été a été catastrophique », rappelle Jean-Claude Hesse. Ce Sébastiennais de 67 ans, ancien pompier de Paris, est l’inventeur d’une ceinture de survie qui ressemble à un airbag. « Cet été, elle a sauvé au moins trois personnes, qui m’ont appelé aussitôt. »
« Des vacanciers m’ont appelé »
Membre de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) depuis 1978, il a eu l’idée de cette ceinture en 1998. « Elle ne pèse que 800 grammes, mais lorsqu’on l’actionne en cas d’urgence, elle libère un airbag de 17 litres d’air. » Mieux qu’un gilet de sauvetage ? « C’est plus facile à porter, estime Jean-Claude Hesse. En cas de crampe ou de malaise, il suffit de tirer sur un filin pour être sauvé. Pourtant, les plaisanciers et les marins-pêcheurs rechignent à l’utiliser. »
Brevetée depuis le début des années 2000, la ceinture est fabriquée par la petite entreprise Certec, près de Lyon. Avec un succès mitigé : un millier de ceintures vendues depuis 2003. « Les royalties m’ont à peine rapporté les 60 000 francs – 9 000 € environ – que m’a coûtés l’enregistrement du brevet. Mais un pêcheur qui avait chuté dans le Rhône, et un chasseur tombé dans un marais, ont eu la vie sauve grâce à cette ceinture. Ainsi que cinq autres personnes. »
Et cet été, « trois vacanciers m’ont appelé pour me dire que la ceinture leur avait été d’un grand secours : une femme de Lannion, un touriste de Fontainebleau et un autre en mobile-home, à Saint-Michel-Chef-Chef. »
Jean-Claude Hesse aimerait que la SNSM utilise, elle aussi, cette ceinture. Début septembre, il est parti pour Font-Romeu, dans les Pyrénées, où des guides de haute montagne se montraient intéressés par son invention, qui pourrait permettre de mieux repérer les victimes d’avalanche.