Le masque contre les embruns :
Les derniers événements climatiques d’une rare violence avec des chutes de grêlons gros comme des balles de golf me font dire que cet accessoire souvent ignoré pourrait voir son utilité retrouvée.
Mise au point pour la Royal Navy par RFD-Beaufort en 1986 lors de la guerre des Malouines, ces écrans de protection ont joué un rôle important dans la protection des voies respiratoires des survivants de naufrages dans les eaux agitées ou polluées de l’Atlantique Sud.
Integré au gilet de sauvetage souvent en 275N ou porté sous forme de pochette à la ceinture du gilet , ce masque contre les embruns remplie en fait trois fonctions.
La première est de protéger les voies respiratoires lorsque l’utilisateur est dans l’eau et que le gilet de sauvetage est totalement déployé et gonflé. Je rappelle que se retrouver dans l’eau par un petit vent de force trois ou quatre revient à respirer sous le pommeau de votre douche. Pour l’avoir testé en avril lors d’un exercice de sauvetage dans le golfe de Canne par Mistral de force 4 avec un gilet de 275 N et une combinaison de survie, et bien je vous garantis que la capuche, on est bien comptent de l’avoir. Lorsque ce n’est que de l’eau, c’est déjà difficilement supportable alors ajoutez y, du fioul de mer et c’est l’enfer assuré.
La seconde est d’augmenter la protection thermique de la tête qui représente la plus grosse source de déperdition de chaleur humaine. Malgré les risques de CO2, sous cette capuche il fait vite plus chaud qu’à l’extérieur.
La troisième est l’amélioration sensible du repérage, car souvent, la capuche est jaune fluo ou rouge et comporte une surface rétroréfléchissante au moins égale à celle du gilet lui même.
Extrait de ISO 12402-8
5.5 Masques contre les embruns
5.5.1 Généralités
Si toute forme de masque contre les embruns est prévue pour recouvrir tout ou partie du visage afin de protéger la bouche et le nez des projections d’eau, le niveau de dioxyde de carbone à l’intérieur du masque ne doit pas dépasser 5 %, en quelque lieu et à quelque moment que ce soit, ni atteindre une moyenne supérieure à 2,5 % sur 1 min, lors d’essais effectués conformément à l’ISO XXXXX-X.
Le masque contre les embruns doit être stocké dans une position n’obstruant pas le visage de l’utilisateur. Il ne doit pas interférer avec le fonctionnement du gilet de sauvetage ni constituer un danger, par exemple un risque d’accrochage.
Le masque contre les embruns doit pouvoir être mis en place et déployé de manière à protéger les voies respiratoires lorsque l’utilisateur est dans l’eau et que le gilet de sauvetage est totalement déployé et gonflé, s’il est gonflable.
Une fois déployé, le masque contre les embruns ne doit pas nuire aux performances du gilet de sauvetage au point que ce dernier ne soit plus conforme aux exigences applicables.
Il doit notamment être équipé d’une surface transparente conforme à l’ISO XXXXX-X, afin de permettre à l’utilisateur d’avoir une vision correcte de ce qui l’entoure et d’aider aux opérations de sauvetage.
Si, une fois déployé, le masque contre les embruns réduit l’efficacité de tout matériau rétroréfléchissant appartenant au gilet de sauvetage lui-même, l’écran doit alors comporter une surface rétroréfléchissante supplémentaire au moins égale à celle cachée. Le masque contre les embruns doit pouvoir être facilement escamoté en position repliée de manière que l’écran ne revienne pas en position dépliée.
Les gilets de sauvetage comportant un masque contre les embruns conforme à l'ISO XXXX-X doivent être marqués de la mention «masque contre les embruns».