Depuis l’accident dramatique qui a entraîné la mort d’un policier de 25 ans (1), l’administration s’inquiète et a décidé de former les policiers au sauvetage en milieu aquatique.
Pendant deux journées, mercredi et jeudi, les forces de l’ordre ont suivi un stage technique à l’initiative des commissariats de Montauban et Castelsarrasin. Avant ce stage, les policiers arrivant sur les lieux d’une noyade avant les pompiers, se jetaient à l’eau, sans formation, et surtout sans matériel.
Mercredi à la piscine et hier en milieu naturel (dans le Tarn), les policiers ont appris à appréhender la situation critique de la noyade. Ainsi, la protection du citoyen, du fonctionnaire, et les mesures de sécurité sont assurées.
Les huit stagiaires, encadrés par le major Gilles Rous, le conseiller technique régional DIRF Philippe Nasarre et un pompier, ont fait connaissance avec le monde dangereux du sauvetage. Contrairement aux idées reçues, le policier doit garder son gilet pare-balles de 2 kg ! En effet, le gilet flotte et n’est pas une contrainte une fois dans l’eau.
Quelques mesures de sécurité et un protocole simple sont à suivre… D’abord, nous évoquons ici des policiers qui sont en patrouille. Pendant que l’un se déshabille, retirant chaussures et arme, l’autre policier s’occupe de la corde de 30 mètres, aide son collègue à enfiler le gilet de sauvetage. Une tape sur l’épaule, et le policier se jette à l’eau, s’arrête à trois mètres de la victime, déclenche la cartouche de CO2 qui gonfle le gilet et se saisit de la personne. Le policier-remorqueur tire ensuite la corde, ramenant ainsi, sains et saufs, son collègue et le citoyen.
Ce n’est pas une raison pour se jeter tout de suite, mais à partir d’aujourd’hui, les Montalbanais peuvent tomber à l’eau, la police veille…
(1) Le policier tentait de sauver un automobiliste de la noyade dans la Seine