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« Il existe des patchs pour administrer des médicaments à base d’hormones pour les femmes ménopausées. Pourquoi n’utiliserait-on pas le même principe pour administrer des nutriments caloriques ? » C’est l’idée du Nantais Jean-Claude Hesse.
Un vibreur dans le bracelet
Il n’a rien d’un hurluberlu. Responsable de la sécurité à la mairie Saint-Sébastien-sur-Loire, près de Nantes, il s’est illustré, ces dernières années, en mettant au point une ceinture gonflable et une télécommande pour couper le moteur d’un bateau quand le pêcheur et tombé à l’eau. « C
Jean-Claude Hesse a soumis son projet au Dr François Moutet, médecin chef du centre de rééducation fonctionnelle de Pen-Bron, à La Turballe. « Je suis très intéressé, confie-t-il, car mes handicapés, auxquels je fais pratiquer la voile, sont plus sensibles que les personnes valides à l’hypothermie. »
La société Enedal, de Plessé (Loire-Atlantique), a conçu un prototype de bracelet avec un microprocesseur. Dès que la température du corps descend à 35° et que les pulsations cardiaques tombent à 50 par minute, un vibreur placé dans le bracelet libère les substances énergisantes en massant la peau de l’avant-bras et introduit dans le sang les substances énergétiques qui manquent.
Essais au printemps
« En cas d’hypothermie, le corps consomme très vite ses réserves de calories. Après il se refroidit rapidement. On devrait pouvoir ainsi reculer d’au moins une heure l’état irréversible d’un refroidissement potentiellement mortel », explique Jean-Claude Hesse.
Il ne reste plus qu’à concevoir la pommade anti-froid idéale. « Le Dr Moutet a les contacts qu’il faut avec les laboratoires pharmaceutiques. » Des essais pourraient avoir lieu dès le printemps.
Raymond COSQUÉRIC.
Contact : Association de prévention et de précaution contre les risques nautiques (02 40 03 03 98).