Gilet sauvetage de spécial Police

melanie.marois@centrefrance.com

Hier, sur la base de loisirs de Villeneuve-la-Guyard, dix agents de l’Essonne ont été formés à l’utilisation d’un nouvel équipement, un gilet de sauvetage conçu pour la police nationale.

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Hier, 15 heures. La plage de la base de loisirs de Villeneuve-la-Guyard est couverte de chaussures de rangers. Après la théorie, il est temps pour les fonctionnaires de police de se jeter à l’eau.Un homme est en train de se noyer. Deux policiers s’équipent. L’un enfile un gilet de sauvetage sur son gilet pare-balles, l’autre l’attache à un filin. Le premier plonge, le second surveille depuis la berge. Dès que l’un agrippe la victime, son collègue tire sur la corde et ramène tout le monde à bon port.Simulation, répétition des gestes, analyse des dangers, les dix agents de police de l’Essonne formés hier sont « les premiers habilités de France » à utiliser ce gilet. Il doit leur permettre d’intervenir dans les plans d’eau, les fleuves, etc., tout en assurant leur sécurité. Déjà testé et utilisé dans l’Essonne, la Seine-et-Marne, les Yvelines et le Val-d’Oise, « il a vocation à être déployé partout en France », souligne le commissaire divisionnaire Joseph Merrien, de la direction centrale de la sécurité publique.

Chaque direction départementale décidera, selon ses besoins et son budget, d’acquérir ou non ce matériel. Dans l’Yonne, « c’est en projet, mais la question n’est pas encore tranchée », répond Nicolas Bouferguène, le directeur départemental.

Suite à un drame un groupe de travail planche sur le matériel et la procédure d’intervention depuis trois ans, suite au drame survenu à Melun (Seine-et-Marne) le 5 septembre 2010. Un membre de la brigade anticriminalité de Melun avait plongé pour secourir un mis en cause. Ce dernier s’était jeté dans la Seine pour échapper à la police. Le policier est décédé.

« Nous avons répondu en créant un matériel spécifique, mais ce n’est pas une raison pour prendre des risques, précisent les formateurs. Quatre conditions doivent être remplies pour que les collègues se mettent à l’eau. Si ça n’est pas possible, on attend l’arrivée des pompiers. C’est cette analyse qu’on leur transmet. »

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